#41 - Objet : Sans foi, ni loi

Celui où je joue les justiciers de la PMA

Chère DNLP
9 min ⋅ 05/10/2023

Avignon, automne 2023.

Chère DNLP*,

Pour la deuxième fois depuis que je t’adresse cette correspondance, je m’autorise une incartade dans le futur : je t’écris de fin septembre 2023. 

Je viens d’avoir 43 ans.

43 ans, pour une PMette, c’est un âge symbolique. Pourquoi ? Chère DNLP, ne joue pas à celle qui l’ignorait : en France, le prélèvement des ovocytes est autorisé jusqu’au jour du 43ème anniversaire. Le délai pour réaliser une procréation médicalement assistée, lui, est porté au jour des 45 ans de la patiente.

“Donnez, donnez, do-donnez / Donnez, donnez-moi”

À une époque pourtant pas si lointaine, je me disais que le moment venu, si j’avais enfin l’enfant que j’espérais depuis si longtemps, je ferais don de mes ovocytes. Histoire de donner une chance à une PMette restée à quai. Et puis moi, j’en ai un maximum, des ovocytes, tu en sais quelque chose, Chère DNLP.

Le protocole de soin pour un don de gamète, je le connaissais. Identique à celui d’une PMA « pour soi » : stimulation, déclenchement de l’ovulation, ponction. Moi qui suis un peu comme le MiniMir (Je fais le maximum), je craignais bien entendu le risque d’une hyperstimulation lié à la stimulation ovarienne. Mais je voulais faire ce geste désintéressé. Comme le disait la campagne 2018 de l’agence de bio médecine : « Les plus beaux cadeaux ne sont pas forcément les plus gros ».

Crédits : Agence de la Biomédecine, campagne 2018Crédits : Agence de la Biomédecine, campagne 2018

Et puis (non, je ne te ferai pas le plaisir d’écrire « grâce à toi », chère DNLP : tu nous a bien savonné la planche) j’ai eu non pas un, mais DEUX enfants. Et alors j’ai été prise dans le tourbillon du post-partum. Et j’ai enchaîné par la tornade de la parentalité. Aujourd’hui, et en à peine plus de temps qu’il n’en faut pour dire « procréation médicalement assistée », ce qui ferait acquiescer n’importe quel vieux de la vieille (« profitez, ça passe si vite »), ma grande rentre en CE2 et ma petite, en grande section. 

Et moi, je viens donc d’avoir 43 ans. Autrement dit, c’est foutu pour donner mes ovocytes. Je le regrette, même si, comme dirait Elsa (Elsa ET mes gamines, en cœur et à tue-tête — je ne leur jette pas la pierre, je chante (fort) avec elles —) « le passé est passéééééé », rien ne sert donc de s’apitoyer.

Pour être honnête, repartir dans une stimulation ovarienne avant la scolarisation de ma puînée m’aurait semblé tout à fait impossible à gérer. Deux enfants de moins de 5 ans, ça occupe… pas mal. Surtout que pile à cette époque, il y a eu le COVID, les confinements et maman qui s’oublie pour gérer les enfants pendant que Papa était réquisitionné au titre de « l’effort de guerre ».

Tu peux me traiter de petite nature si tu veux, chère DNLP, les piqûres à heures fixes, les rendez-vous médicaux à honorer et les effets secondaires du protocole couplés aux petits bobos du quotidien, les enfantillages, les elle-a-de-la-fièvre-je-la-garde-à-la-maison et autres joyeusetés de parents exténués, ça m’aurait semblé les 12 travaux d’Hercule. Héroïques PMettes primipares de France et de Navarre, qui remettez ça pour un deuxième (voire un troisième), vous avez mon respect éternel.

Je ne me cherche pas d’excuse, je t’explique le contexte. Et loin de moi l’idée de me plaindre, chère DNLP, du double cadeau (à couettes, se chamaillant continuellement) que, dans ta grande mansuétude, tu as consenti à m’accorder. 

Quand ma petite a eu trois ans, en 2021, la loi de bioéthique a été modifiée permettant désormais aux personnes issues d’un don de gamètes (ou d’embryons) de prétendre à leur majorité avoir accès à l’identité du ou des donneur(s) qui ont permis leur naissance mais aussi à des informations non identifiantes. Soyons claires, je ne suis pas certaine que j’aurais été cap d’assumer cette potentialité. Tu peux dire que je me suis arrangée avec ces raisons, chère DNLP. (Lâchement) estompé, mon regret de n’avoir pas à temps, donné. (Jette-moi des cailloux).

Aux armes, PMettes !

Au moment du récit où je t’ai laissée avec mon courrier de la semaine dernière, chère DNLP, soit à l’hiver 2015, alors que je suis —incroyablement— enceinte, une autre loi s’apprête à être votée. Elle vise à autoriser les PMettes à des absences professionnelles justifiées pour recourir aux examens liés à leur désir d’enfant

Avec ce projet de loi, c’est l’effervescence dans les communautés de PMettes. Nous qui, pour la plupart, mentons à nos employeurs, nous nous apprêtons à obtenir un droit pour vivre au grand jour notre infertilité. Pourquoi mentir ? Parce qu’officialiser son parcours de PMA, c’est officialiser par là-même son désir de maternité et souvent, signer tout de go l’arrêt de mort de sa carrière professionnelle. Alors, quasiment toutes à l’unissons, nous mentons.

Ce projet de loi réveille le militantisme PMesque. BAMP, l’association de patients et d’ex-patients de PMA dont je fais partie nous invite chacune, à nous mobiliser et à contacter nos députés. Pour faire entendre nos voix. Pour que l’amendement soit voté. Parce que, si ça ne changera pas le monde, nous sommes convaincues que c’est par ce genre de petites actions qu’un jour, le tabou de l’infertilité sera levé.

La députée de la 1ère circonscription de Vaucluse de l’époque et moi ne partageons pas les mêmes convictions politiques. Qu’importe, la thématique est universelle et fédératrice et cours au-delà d’une histoire de rose ou de bleu (l’association d’idée layette-politique, c’est cadeau)

Après avoir hélé ladite députée sur Twitter (aujourd’hui sobrement rebaptisé X) sans qu’elle ne témoigne d’aucune réaction, je la croise brièvement dans la rue. Nous sommes quasiment voisines et je passe souvent devant sa maison. Tu me connais, chère DNLP : comme je ne suis pas du genre à mâcher mes mots, et que les lettres, sans le savoir, c’est déjà ma came, il ne m’en faut pas plus pour prendre le clavier.

“Écris l'histoire” (comment ça j’exagère ?)

Ce texte, Chère DNLP, je le joins ici dans son originale intégralité. J’espère que tu me pardonneras mon style un peu niais, je n’ai alors pas la formidable expérience d’épistolière compulsive que j’ai d’où je t’écris (Merci. Bisous).

« Madame la Députée,  

Avant tout je vous prie d’excuser le dépôt de ce courrier dans votre boîte aux lettres. Nous sommes quasiment voisines, et je vous ai souvent croisée en passant dans votre rue. L’occasion était trop belle et le motif trop personnel pour risquer de se perdre dans le circuit de contact officiel. Car je m’adresse à vous aujourd’hui pour partager un moment intime de ma vie.  

J’ai 35 ans et j’ai la chance de porter aujourd’hui une petite fille dont la naissance est prévue pour début mars 2016.  Ce bébé est le fruit d’une Fécondation In Vitro et d’un véritable parcours du combattant. 7 ans d’essais, d’échecs et de faux départs, 7 ans d’attente, dont 2 ans et demi de traitements : 4 inséminations artificielles, 3 FIV et 2 transferts d’embryons ont été nécessaires pour porter aujourd’hui cet espoir, cette petite fille, citoyenne de demain, à qui, mon mari et moi, souhaitons transmettre de belles valeurs.  Nous vivons chaque jour de ma grossesse comme une victoire et un cadeau, conscients de la chance inouïe que nous avons de faire peut-être partie, dans quelques mois, des 50% (seulement) de couples infertiles qui, grâce à des équipes médicales et à notre système de protection sociale, sortent de ce parcours d’Assistance Médicale à la Procréation avec un enfant dans les bras.  

Je ne sais pas si vous connaissez ou si vous pouvez imaginer la peine que l’on ressent le jour où l’on comprend que peut-être, on ne pourra jamais devenir parent, alors qu’on le désire au plus profond de notre être depuis plusieurs années déjà. Le jour où, ce qui est censé être le plus naturel du monde devient un combat quotidien. Le jour où l’on se sent puni, privé de plus beau cadeau que la vie peut offrir.  

Avant de réussir à porter l’espoir en moi, il a fallu demander à la Sécurité Sociale (et encore, j’ai conscience que c’est une immense chance d’avoir pu en bénéficier) le droit de simplement ESSAYER d’avoir un enfant.  

Il a fallu subir de nombreux examens médicaux invasifs, douloureux, humiliants et parfois bien coûteux malgré tout.  

Il a fallu subir les remarques des « bien-pensants » sur l’infertilité et les enfants conçus grâce à l’Assistance Médicale à la Procréation.  

Et il a fallu développer des trésors d’ingéniosité pour cacher ma situation à mon employeur. Car oui, c’est un peu de cela dont il s’agit, Madame la Députée.

Lorsque j’ai commencé mon premier protocole d’AMP en janvier 2013, je travaillais à Aix-en-Provence, pour le même employeur depuis 5 ans. Malgré les allers-retours quotidiens depuis Avignon, j’avais un travail qui me plaisait et des perspectives d’évolution importantes.  

Par crainte que la perspective d’une grossesse ne constitue, aux yeux de mon employeur, un frein à ma carrière, pour ne pas susciter de la pitié auprès de ma hiérarchie et sans doute aussi par « honte » de ne pas arriver à procréer naturellement, j’ai préféré taire le parcours d’AMP dans lequel j’étais engagée. 

Malgré cela, ma vie professionnelle a considérablement changé.  Il faut savoir qu’un protocole d’IAC ou de FIV nécessite des injections quotidiennes d’hormones à heures fixes (parfois avec l’aide d’un infirmier à domicile), une surveillance médicale toutes les 48h, avec des rendez-vous aux aurores au centre AMP pour des surveillances échographiques et des prises de sang, aux heures imposées par l’institution médicale et auxquelles on ne peut déroger. Et ce, parfois pendant plusieurs semaines. 

Dans le cas des FIV, il faut y ajouter l’hospitalisation nécessaire à la ponction ovocytaire, les complications qui en découlent parfois et entraînent alors un alitement de plusieurs jours, puis le transfert d’embryon, quand il peut avoir lieu.  

Malgré tout, il faut faire le maximum pour assurer professionnellement : arriver à l’heure au travail ; poser des congés à la dernière minute lorsque le planning professionnel est incompatible avec le protocole AMP ; voire, si le solde de congés est épuisé, si l’employeur n’accepte pas le congé impromptu ou si un déplacement professionnel venait à « tomber » en plein protocole, se « résoudre » à un arrêt de travail. Sans oublier de se cacher sur son lieu de travail pour passer des coups de fils et parler utérus, embryons ou spermogramme avec son centre AMP.  

Au bout d’un an et demi de protocole AMP, mes retards, mes absences, mes arrêts de travail, mes refus de déplacements, mes congés pris en dernière minute m’ont classée dans la catégorie des « employés peu fiables » et de fait, je n’ai pas tardé à être « placardisée ».  À la culpabilité de ne pas arriver à procréer s’est alors ajoutée la culpabilité d’être la responsable du « sabotage » de ma propre carrière professionnelle. Impossible de rectifier le tir sans m’investir plus professionnellement, impossible de m’investir plus professionnellement avec ce protocole d’AMP.

Face à ce dilemme, à 34 ans, fatiguée par 2 années de traitements, urgentée par mon âge et le nombre de tentatives restantes, j’ai donc pris la difficile décision de quitter mon emploi pour prioriser notre volonté de fonder une famille, et ce, sans aucune garantie de résultat. Hasard ou coïncidence, c’est la FIV suivante qui nous a permis d’obtenir mon actuelle grossesse.  

Dans une vie idéale, j’aurais préféré ne pas avoir à mettre entre parenthèse ma carrière professionnelle afin de me donner toutes les chances de devenir mère. Nous subissons notre infertilité, et croyez-moi, cette peine se suffit à elle-même.  

Aujourd’hui, j’apprends qu’un amendement proposé et voté par le Sénat, entrant dans le projet de Loi de Modernisation du Système de Santé, permettrait aux femmes en parcours d’AMP d’être enfin aussi bien protégées que les donneuses d’ovocytes (article L. 1244-5 du Code de la Santé Publique). Même si je regrette que nos maris et compagnons soient visiblement oubliés par cet amendement, alors qu’ils sont eux aussi concernés par les rendez-vous médicaux et les examens, je me réjouis de cette avancée qui améliorerait grandement le quotidien des femmes en protocole AMP.  

Il s’agit de mon histoire (très) personnelle, mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’infertilité est loin d’être marginale puisqu’elle concerne aujourd’hui en France plus d’un couple sur six. Il s’agit des citoyens d’aujourd’hui et de demain, il s’agit de discrimination, de santé publique, de notre avenir.  

Aussi, c’est très sincèrement que j’espère votre soutien à notre cause lors du vote de cet amendement à l’Assemblée Nationale.  

En vous remerciant de l’attention que vous avez bien voulu porter à mon courrier et restant à votre disposition pour tout renseignement complémentaire, je vous prie d’agréer, Madame la Députée, l’expression de ma considération distinguée ».

Et puis je dépose le pli dans sa boîte aux lettres.

“You’ve got mail !”

Quinze jours plus tard, et alors que je commence à me demander si le dépôt d’une lettre officielle dans une boîte aux lettres personnelle n’était pas un chouïa trop « audacieux », ma députée me répond sur un beau papier à entête de l’Assemblée Nationale d’au moins 120g/m2,

Dans ce courrier, après un petit interlude publicitaire pour son parti politique qui « met un point d'honneur au respect de l'égalité homme-femme », elle se dit informée de l’amendement proposé et adopté par le Sénat, de la proposition de BAMP, et qu’elle ne manquera pas de rester « vigilante et de soutenir, dans le cadre du projet de loi de modernisation du système de santé, les amendements susceptibles de promouvoir toute avancée sociale en faveur des femmes dans leur parcours d'AMP ». Son vote est acquis. Je n’y suis peut-être pour rien, mais en justicière de la PMA, je me sens badass quand même (et je ne dis pas ça parce qu’elle écrit saluer mon « engagement exemplaire de femme courageuse et déterminée ». Mais quand même, au moins une qui me reconnait à ma juste valeur, chère DNLP). 

Partout en France (et pas « partouze en France, chère DNLP, je sais que tu y as pensé, petite coquine, mais rien à voir), les initiatives se multiplient. Quelques mois plus tard, l’amendement sur l’autorisation d’absence pour PMA est voté. Le code du travail est modifié. C’est une victoire pour la communauté de PMettes.

Où en sommes-nous aujourd’hui, en 2023 ?

J’ai parlé de cette loi sur Linkedin en septembre 2022. Et, pour tout te dire, chère DNLP, ce post, sa visibilité, les réactions (voire les coming-out) qu’il a suscités, ont été un des catalyseurs pour démarrer cette correspondance avec toi.

Mais, avec le recul, et même si cette loi avait existé alors que j’étais en PMA, je ne crois pas que je l’aurais utilisée. Je ne suis pas à une contradiction près, c’est vrai, mais laisse-moi t’expliquer.

La vie, la vraie.

Demander cette autorisation d'absence à mon employeur, ç’aurait été accepter de me montrer vulnérable, en situation d’échec. Ç’aurait été mélanger le pro et le perso, m’affubler d’une étiquette.

Non seulement assumer mon infertilité, mais surtout, rendre officiel mon désir de maternité.
Et, n’ayons pas peur des mots, risquer d’être « placardisée ».

Discriminer la salariée en PMA ? Grands dieux : JAMAIS ! Pas de ça ici ! Nous sommes toutes des entreprises respectables, enfin Madame.

Évidemment. 

Pourtant, en tenant simplement compte du risque opérationnel : des absences imprévisibles puis une grossesse « potentielle », c’est pas un peu la double peine ?

Je n’ai jamais vu personne, Chère DNLP, dire tout haut « Cher employeur, j’ai arrêté mon contraceptif, attendez-vous donc bientôt à mon congé mat'. Bisous 💋». Personne.

Et pour cause : depuis toujours, les femmes (même les fertiles !) cachent leur intention de grossesse en entreprise. Prétextant qu’une grossesse de moins de 12 semaines est fragile et donc incertaine.

Mais soyons honnête, ce n’est pas l’unique raison. L’autre est que, si la grossesse venait à capoter, la femme serait de toute manière cataloguée : a eu un souhait de maternité -> prévoir congé maternité à venir -> employée peu fiable. 

Je le déplore, mais je n’ai pas peur de l’écrire. Aujourd’hui encore, la grossesse représente un frein dans la carrière de la femme salariée

L’homme dans tout ça ? Aucun problème, il peut procréer. Sur sa carrière à lui, aucun impact. Voire même, faisant de lui un de ces nouveaux père engagé et aimant, ça lui donnera un petit vernis sexy et responsable. 

C’est bien connu, c’est à maman qu’incombera les arrêts de travail de dernière minute parce qu’il y a une gastro à gérer, ou le rendez-vous chez le pédiatre à honorer.

C’est bibi, encore, qui aura des nuits morcelées, pour consoler, retrouver un doudou ou donner un Doliprane et donc c’est bibi qui demain au boulot, aura une productivité complètement à chier.

C’est mamoune qui réclamera un congé allaitement pour prioriser son bébé et qui partira à 16h30 le soir pour aller chercher les mouflets à l’école.

C’est minou qui aura la tête pleine à craquer de cases à cocher : acheter des couches, trouver une baby-sitter pour samedi soir, prendre rendez-vous chez l’orthodontiste, penser à récupérer les vaccins avant le rendez-vous des 6 ans, laver les doudous (en cachette pour éviter les crises de larme), faire réviser la dictée et réciter la poésie, faire le point sur les vêtements d’hiver devenus trop courts/trop petits, réserver le centre aéré pour cet été, cuisiner bio local ET de saison, faire ingurgiter au moins 250g de légumes à la progéniture, donner l’ampoule de vitamine D, couper les ongles, traiter les poux, nettoyer les oreilles, brosser les dents, emmener le petit au judo et la grande à la danse pour qu’ils aient leur quota d’activité physique quotidienne et évitent l’obésité, ne jamais les mettre devant la télé avant 3 ans, mais trouver un moyen de les occuper sans qu’ils s’étripent en hurlant le temps qu’on finisse cette près’ qu’on a promis pour hier soir…

BREF.

C’est injuste, et les mentalités seront longues à changer.

L’égalité homme-femme ?

Laisse-moi rire, c’est biaisé.

Je sais ce que tu vas me dire, Chère DNLP.

On aura beau voter des lois, partager le congé parental, (tenter de) changer nos hommes : en grande prêtresse de la fertilité, les règles du jeu, tu en fais bien ce que tu veux.


* Chère Dame Nature La Pμte

💌 Prochain épisode : jeudi 12 octobre 💌

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Chère DNLP

Chère DNLP

Par Anne-Laure Dumont

42 ans, provinciale, mariée et mère de 2 enfants, dont une (au moins) conçue artificiellement. Autrice d’un blog de PMA pendant 8 ans. Je pensais la page tournée. Famille au complet. Clap de fin de PMA. Spoiler alert : on n'oublie pas. En tout cas, moi pas. Je n'ai pas envie d'oublier. C'est ce qui fait qu'elles sont "elles" et que je suis, moi. Et cette toute petite virgule a, en fait, une très grande importance.